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LA PROPHÉTIE DE PIATSAW

Film-documentaire


SELECTIONS
Fipatel (Biarritz - 2006)
Encuentro Del Otro Cine (Quito - 2007)
El Ojo Cojo (Madrid - 2007)
Festival du Cinéma Péruvien (Paris - 2007)
Filmar En America Latina (Genève - 2007)


DIFFUSION-PROJECTIONS
Unesco, Arte, Maison de l'Amérique Latine, Musée du Quai Branly



18 sept. 2001

DIE HARD

9h40, première panne de moteur. Le soleil fait une apparition bienvenue afin de sécher les affaires humides.

Sur la pirogue, Gloria me parle de chamanisme et des relations qu’elle entretient avec les boas. Par trois fois elle a été en contact direct, avec des témoins médusés.

D’abord dans une pirogue avec son père : un petit boa est venu vers elle, a glissé le long de son bras, autour de son cou, l’a serré fortement et est retourné à l’eau.

Jeune, elle possédait un boa « domestique » qui mangeait toutes les poules… Provoquant la colère de sa mère, Gloria quitta la communauté et y revint quatre ans plus tard, mais le boa avait disparu.

Et un jour, alors qu’elle se baignait au bord d’un Rio, un grand boa est venu vers elle. Même scénario que dans le bateau.

Gloria n’a pas peur des boas. Les autres oui.

Concernant ses visions, elle a pris quatre fois de la Datura. Elle me dit que les visions sont incroyables, comme en plein jour. Un jour, les dueños d’une plante l’ont aidé à marcher sur l’eau, en plein jour. Ils la tenaient par le bras. Ces dueños ont l’apparence d’indiens, avec un pagne et des peintures vertes sur les flancs. Ces dueños sont invisibles pour celui qui n’a rien pris. Il y aurait eu des témoins de cette marche sur l’eau. Elle me dit que chaque arbre de la forêt renferme un esprit. Tout comme le fond des rios et des montagnes. Ces derniers ont les yeux bleus.

Elle m’a aussi conté l’anecdote suivante : un jour on lui a demandé de soigner une fillette asthmatique. Gloria a pris sa main, la peau s’est ouverte, une araignée en est sortie et est entrée dans la main de Gloria. La fillette a guérit. Aujourd’hui, Gloria a toujours l’araignée en elle.

16h30, deuxième camp militaire péruvien. Formalités. Vingt minutes plus tard, nous sommes au camp équatorien. Nous avons passés 23 jours au Pérou. Nous sommes accueilli par Eusebio-Carlos, le responsable du camp. Nous y passerons la nuit. Le camp dispose de panneaux solaires. Eusebio est d’accord pour que je charge mes batteries. Mon adaptateur ne rentre pas dans la prise...Un soldat se sert de celui du camp. J’attends la fin de l’enregistrement de son CD sur cassette afin de brancher mon chargeur. De son côté, Adam a vendu une peau de jaguar à un militaire.

Repas avec Eusebio. Cela fait 21 ans qu’il est dans l’armée. Ici, c’est sa dernière affectation. Il y reste deux mois, jusqu’à fin octobre. Dans ce camp, il y a cinq pros et 10 appelés. La rotation de personnel se fait tous les deux mois. Eusebio gagne un peu moins de 300 USD par mois. Il touchera 17 000 USD comme solde de départ.

Eusebio-Carlos, responsable du camp militaire équatorien "Rio Tigre"

Après le repas, contrôle de la charge des batteries… Malheureusement, les militaires l’ont débranchée afin de regarder la TV. L’écran est recouvert d’insectes, mais les bidasses enchaîneront “El sombre del diablo” avec Brad Pitt, et “Die Hard II”. Minuit, je continue la charge des batteries. Je reste seul dans cette pièce avec ma lampe torche. Le sergent dort dans la pièce d’à côté.

4h30, je mets une dernière batterie en charge et vais me coucher.

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